Des histoires pour vous

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PAROLES DE PIERRES

PAROLES DE PIERRES

        Je rappelle enfin la sortie de mon dernier roman, un thriller policier, LA MURAILLE DES ÂMES, Audrey Degal, que vous pouvez vous procurer partout, même à l’étanger ou en cliquant ici :                                                                                                                                Pour commander « La Muraille des âmes » CLIQUEZ ICI

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   « Tous les silences ne font pas le même bruit », Baptiste Beaulieu.

           

          Il était tôt, ce matin-là, quand un camion de chantier s’arrêta sur le parking de la toute nouvelle piscine implantée sur la ville de Brignais. Il s’agissait du centre aquatique intercommunal concernant aussi les villes de Chaponost, Millery, Montagny et Vourles, baptisé « Aquagaron ». Il avait pour vocation de créer un espace de détente privilégié.

          Ce serait un espace de détente mais pas au sens où la population l’entendait, pas au sens premier du mot, pas au sens de la quiétude. Le centre aquatique allait se révéler dans une dimension que nul n’aurait jamais imaginée.

          Deux ouvriers descendirent du véhicule et l’un d’eux commença à décharger des matériaux : sacs de ciment, parpaings, truelles… L’autre se dirigea vers le bâtiment moderne récemment inauguré mais déjà en activité. Une fois à l’intérieur, il héla un employé qui se trouvait là.

            — Bonjour ! Nous venons pour les travaux au niveau des vestiaires.

            — Bonjour ! On m’avait prévenu de votre arrivée

            — Très bien. Je vais aider mon collègue à approcher le diable. C’est assez lourd !

            — Le diable dites-vous ?

            Le visage de l’employé venait de se liquéfier.

            — Oui, le diable, répéta l’ouvrier surpris de la réaction de son interlocuteur. Enfin le diable, ce chariot à deux roues qui sert à tout, notamment à transporter les chargements très lourds sans se casser le dos. Le diable. Vous comprenez ?

            — Oui, oui, je comprends, répondit le néophyte remis de sa frayeur. Allez-y ! Je vous attends.

            L’ouvrier s’amusa intérieurement de sa réaction excessive. D’autant que l’homme parut rester absorbé dans ses réflexions.

            Il sortit finalement et fit signe au jeune homme d’avancer mais ce dernier ne bougeait pas. Il s’était assis sur le repose pied du camion. Il attendait.

            — Qu’est-ce que fait ? Tu n’as pas vu que je t’appelais. Bouge-toi ! On a du boulot !

            — Je te rappelle que je ne devais pas être là aujourd’hui. Je ne fais que remplacer Manu.

            — Je sais mais tu ne crois pas que je vais faire le travail tout seul. Remplacer Manu signifie que tu dois m’aider. Lève-toi !

            L’autre paraissait embarrassé. Il ne bougeait pas, les coudes sur les genoux, la tête baissée comme une élève puni, pris sur le fait.

            — Bonté Loris, l’heure tourne et on a d’autres chantiers. Tire le diable, je vais t’aider, fit-il repensant toujours à l’attitude surprenante de l’employé.

            — Apparemment tu n’es pas au courant !

            — Mais de quoi tu parles ?

            Le jeune homme leva les yeux vers lui et, le regard inquiet il ajouta :

            — Tu ne sais pas !

            — Je ne sais qu’une chose : tu m’énerves ! Nous devrions déjà être en train de travailler !

            — Tu n’as pas entendu parler des…

            L’employé de mairie qui s’impatientait venait de sortir du bâtiment. Il interrompit leur conversation.

            — Messieurs !

            Deux visages se tournèrent aussitôt vers lui. Alfred bascula le diable sur ses puissantes roues et commença à le pousser. Il jeta un œil noir à Loris qui comprit qu’il n’avait pas le choix. Il se redressa pour aider son collègue, contraint et forcé.

            Un instant plus tard, le réceptionniste invita les deux ouvriers à le suivre. Ils laissèrent les matériaux devant une rampe d’accès extérieure. Ils reviendraient les chercher plus tard.

            Par la grande baie vitrée qui donnait sur les bassins, les deux visiteurs purent admirer le complexe sportif. Ils étaient fascinés par l’endroit, presque envoûtés. Il était lumineux, végétalisé et particulièrement agréable. L’infrastructure était une réussite. Les eaux bleues, qui capturaient par endroits la lumière du ciel, étaient une invitation au bien-être.

          Mais pour les deux compères, la semaine de travail commençait à peine. Elle serait longue et particulièrement laborieuse.

          Ils quittèrent donc le hall d’entrée. Leur hôte les guida à l’étage inférieur, jusque devant une série de portes. Plusieurs vestiaires collectifs réservés aux clubs de natation et aux élèves des établissements scolaires environnants se succédaient. Pour les distinguer on avait octroyé à chacun des couleurs différentes, jaune, vert, bleu, qui correspondaient aux tons du totem de la ville.

            — Voilà, nous y sommes ! Quelque chose ne va pas ? ajouta-t-il remarquant que l’un d’eux semblait soucieux.

            — Non, s’empressa de rétorquer Alfred. Quelle est la porte concernée ? Ah, il nous faudra aussi une arrivée d’eau.

            — Ce n’est pas ce qui manque, ironisa l’employé, mais je vais vous indiquer un point où vous pourrez vous brancher. Tenez, regardez ! Vous voyez là-bas, derrière le poteau orange ? Eh bien vous trouverez un robinet.

            Loris, légèrement en retrait, se contentait d’écouter.

            — Je vous laisse à présent ! Appelez-moi dès que ce sera fini.

            Leur guide tourna les talons et commença à s’éloigner.

            — Attendez, vous êtes bien pressé ! Et pour la porte ? demanda Alfred.

            L’autre s’arrêta immédiatement, sans songer un instant à revenir sur ses pas. Il semblait à nouveau inquiet et sur le point de prendre la fuite. De loin, il se décida enfin à répondre :

          — La porte, oui, bien sûr ! Il s’agit de celle qui porte le numéro 7.

            Il la désigna du doigt, sans oser s’avancer.

            — On peut entrer pour voir ?

            — Voir quoi ? se durcit-il soudain. Il n’y a rien à voir.

            — Ne vous fâchez pas monsieur. C’est juste qu’avant de commencer les travaux, nous devons tout de même vérifier la stabilité de l’encadrement, du support et nous avons besoin d’accéder aux deux côtés de la cloison.

            — Oui, bien sûr, répondit l’employé toujours à bonne distance..

          — Et puis il ne faudrait pas emmurer quelqu’un là-dedans ! plaisanta Alfred afin de détendre l’atmosphère.

          À sa mine, l’ouvrier comprit que le réceptionniste n’avait pas apprécié sa remarque. L’homme croisa les bras, tapota du pied le sol carrelé et dit :

          — Est-ce que ce sera tout ? Parce que j’ai du travail moi ! Je dois remonter à l’accueil.

Sa réponse cinglante clôtura le débat.

          — Dans deux heures le mur sera terminé, affirma Alfred.

            — Bon ! À tout à l’heure !

            Il fit demi-tour, pressé de remonter. Mais arrivé au bas des marches d’escaliers, il comprit qu’il n’en avait pas fini avec les deux ouvriers.

            — Avant de vous sauver, pourriez-vous ouvrir la porte s’il vous plaît ? Elle est fermée à clé.

            L’employé de la municipalité s’immobilisa pour la seconde fois, visiblement très agacé. Il sortit un trousseau de la poche de son pantalon, passa en revue plusieurs sésames, sortit la clé concernée de l’anneau qui la retenait. Elle portait le numéro 7.

            — Vous n’avez qu’à venir la chercher. Je la laisse là, déclara-t-il avant de gravir les quelques marches à la hâte et de disparaître.

            Alfred ne comprenait pas pourquoi son interlocuteur n’avait pas rebroussé chemin pour la leur donner. La clé les attendait sur un petit rebord. Elle brillait légèrement.

            — Quel drôle d’hurluberlu ce gars ! Allez zou, va la chercher !

            Loris obtempéra et, les mains dans les poches, il revint quelques secondes après avec l’objet.

            — Ouvre !

            — Pourquoi moi ? intervint le jeune homme.

            — Écoute mon p’tit gars. On a déjà perdu suffisamment de temps alors ou tu ouvres cette porte ou je signale au patron ton refus de travailler. Choisis !

          Loris regarda la clé qui dormait dans le creux de sa main. Il fixa le petit panneau collé au beau milieu de la porte : vestiaire 7. Il considéra longuement Alfred qui s’imagina un instant qu’il allait lui dire : « C’est toi qui l’auras voulu ! ». Il inséra avec la plus grande délicatesse la clé dans la serrure et, presque solennellement, il la tourna, les yeux rivés sur chaque geste qu’il faisait.

          — Allons, dépêche-toi ! On n’a pas que ça à faire !

          Lorsqu’il entendit le petit « clic » Loris lâcha la clé et recula précipitamment de plusieurs pas sous les yeux ébahis de son collègue.

            — Voilà, c’est fait ! dit-il, en s’écartant davantage, comme si une bête sauvage allait surgir de la pièce.

            Dans son for intérieur, Loris aurait voulu détaler mais toute fuite était impossible. Alfred n’avait pas la moindre idée de la peur qu’il ressentait.

La suite de cette histoire, sous peu. 

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Bonne lecture à toutes et à tous et à très bientôt !

Audrey Degal

 

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A SAVOURER SANS MODERATION !

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Aujourd’hui, chers lecteurs, j’ai choisi de vous faire goûter un délice et je me mets exceptionnellement en retrait en tant qu’auteure. En effet, je me dois de vous faire profiter de quelques bonheurs de la langue française ou de la littérature et c’est sur Jean D’Ormesson et cette perle que mon choix s’est porté. 

Bien entendu, je reviens très prochainement auprès de vous pour vous proposer de nouvelles histoires (dans une registre un peu différent, pour mieux vous étonner) mais je suis très prise par la sortie imminente de mon 3ième roman, actuellement en phase de correction avant édition. Il s’appellera finalement La Muraille des âmes. Un thriller policier de plus de 350 pages pour vous que vous reteniez votre souffle jusqu’au dernier moment.  

Si vous souffrez d’un manque de lecture, vous pouvez, en attendant vous procurer mes deux précédents livres disponibles partout (Fnac, Amazon, librairies… livre papier ou ebook) ou en cliquant  sur l’un des deux liens ci-dessous :

http://www.decitre.fr/livres/destinations-etranges-9782322034383.htmlen

OU

cliquant ICI

Bonne lecture !

AUDREY DEGAL

Que vous soyez fier comme un coq,

Fort comme un boeuf,

Têtu comme un âne,

Malin comme un singe ou simplement un chaud lapin,

Vous êtes tous, un jour ou l’autre,

Devenu chèvre pour une caille aux yeux de biche.

Vous arrivez à votre premier rendez-vous

Fier comme un paon

Et frais comme un gardon

Et là, … pas un chat !

Vous faites le pied de grue,

Vous demandant si cette bécasse vous a réellement posé un lapin.

Il y a anguille sous roche

Et pourtant le bouc émissaire qui vous a obtenu ce rancard,

La tête de linotte avec qui vous êtes copain comme cochon,

Vous l’a certifié : cette poule a du chien, une vraie panthère !

C’est sûr, vous serez un crapaud mort d’amour.

Mais tout de même, elle vous traite comme un chien.

Vous êtes prêt à gueuler comme un putois

Quand finalement la fine Mouche arrive.

Bon, vous vous dites que dix minutes de retard,

Il n’y a pas de quoi casser trois pattes à un canard.

Sauf que la fameuse souris,

Malgré son cou de cygne et sa crinière de lion

Est en fait aussi plate qu’une limande,

Myope comme une taupe,

Elle souffle comme un phoque

Et rit comme une baleine.

Une vraie peau de vache, quoi !

Et vous, vous êtes fait comme un rat.

Vous roulez des yeux de merlan frit,

Vous êtes rouge comme une écrevisse,

Mais vous restez muet comme une carpe.

Elle essaie bien de vous tirer les vers du nez,

Mais vous sautez du coq à l’âne

Et finissez par noyer le poisson.

Vous avez le cafard,

L’envie vous prend de pleurer comme un veau

Ou de verser des larmes de crocodile, c’est selon.

Vous finissez par prendre le taureau par les cornes

Et vous inventer une fièvre de cheval

Qui vous permet de filer comme un lièvre.

Ce n’est pas que vous êtes une poule mouillée,

Vous ne voulez pas être le dindon de la farce.

Vous avez beau être doux comme un agneau

Sous vos airs d’ours mal léché,

Il ne faut pas vous prendre pour un pigeon

Car vous pourriez devenir le loup dans la bergerie.

Et puis, ça aurait servi à quoi

De se regarder comme des chiens de faïence.

Après tout, revenons à nos moutons :

Vous avez maintenant une faim de loup,

L’envie de dormir comme un Loir

Et surtout vous avez d’autres chats à fouetter.

Texte de Jean d’Ormesson

 


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HUNGER GAMES, la révolte

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Hunger Games, la révolte, est la dernière partie d’une histoire dont le personnage principal est une jeune femme, Katniss Everdeen. Le film est sorti en 4 épisodes au cinéma, tiré du roman de Suzanne Collins.

Je vous avoue très sincèrement ne pas avoir lu ces romans (actuellement mes lectures sont plutôt orientées vers mes élèves, avec La Princesse de Clèves, Dom Juan… Et puis une séance de cinéma, bien lové dans un fauteuil, quand on est bien fatigué en fin de semaine, j’avoue que je ne dis pas non.

Cependant, je me devais de vous faire part du navet que j’ai vu afin de vous faire économiser de l’argent. En effet si les 3 premiers épisodes brillent d’originalité et d’intérêt (il s’agit d’un monde dans lequel des privilégiés asservissent des districts, réduisant les hommes à l’esclavage. Ceux-ci sont contraints de participer, chaque année, à des jeux cruels de mise à mort et au fil des épisodes, le jeu est faussé pour faire perdre celle qui s’impose comme une figure de l’opposition, Katniss Everdeen) force est de constater que le film ne répond aucunement à ce qui est annoncé en haut de l’affiche, à savoir « Rien ne vous a préparé à ce dénouement ». En fait, rien ne vous a préparé à autant de bêtise ! Assurément le metteur en scène ou le réalisateur nous a pris pour des pigeons ou des vaches à lait (j’aime bien les animaux) et c’est réussi ! Pourquoi ? me demanderez-vous. Eh bien voici ci-dessous les raisons qui me poussent à dire que ce film est mauvais :

  • les deux derniers épisodes auraient pu être contractés en un seul ! C’est incontestable ! Seulement voilà : on ajoute des longueurs et des longueurs… et on sort deux épisodes qui traînent. Ainsi, on engrange deux fois des entrées de cinéma. Hélas le procédé est de plus en plus répandu et se focalise en général sur les derniers épisodes d’une saga. Espérons que le film AVATAR échappera à cette pitoyable règle.
  • dans l’épisode précédent, la commandante de la révolte, Paylor, invitait Katniss (le geai moqueur) à prendre la parole et la tête des révoltés dont elle est la figure emblématique. Outre le fait que le scénario insistait déjà lourdement sur cette prise de parole voilà que le dernier épisode reprend la même chose et pire, insiste encore et encore là-dessus (on ne sait jamais, peut-être que nous, spectateurs idiots, n’avions pas compris la première fois alors on remet des couches…).
  • parlons des incohérences : l’héroïne est blessée mais finalement sauve. Sauf que cela, nous l’avons déjà vu à plusieurs reprises. Elle doit affronter en compagnie de ses amis des mutants. Décidément c’est la mode mais cela fait partie tout de même des idées pauvres car quand on ne sait plus trop que mettre, ces zombies sont bien pratiques pour faire naître l’angoisse… hélas les images sont très, très très sombres et on ne voit finalement rien. Même pas peur donc ! Etait-il besoin de voir quelque chose ? Les êtres décharnés c’est d’un commun !!! Et puis curieusement le caméraman devait souffrir d’un début de maladie de parkinson puisque tout bouge sans raison. Encore une fois, la réalisation a pêché par facilité.
  • Les effets spéciaux : étant donné le prix des entrées de cinéma, on veut en avoir pour son argent. Eh bien là à part un ou deux effets, le reste est d’une platitude redoutable. Surtout ne vous endormez pas dans votre fauteuil si je n’ai pas réussi à vous dissuader d’aller voir ce… ce … film,… navet !
  • et puis il faut bien parler des idées ridicules ! La fière équipée qui part lutter contre les méchants est équipée d’un  super appareil annonçant les dangers, qui sert peu ou à rien et qui disparaît vite de l’histoire. Pourquoi ???? Katniss croise pendant de longs instants, le regard d’une enfant, avant l’assaut du capitole. On se dit que cela a de l’importance. A votre avis ? Eh bien non ! C’est juste une longueur de plus qui ne sert à rien. Pourtant il est question d’enfants plus tard et l’on se dit qu’il y a une relation avec ce que l’héroïne vient de vivre, qu’elle va utiliser l’enfant dont les parents viennent d’être tués… Non, non, et non ! Pourquoi ???  Plus tard, nous retrouvons le méchant : ridicule, stupide, idiot, de retrouver ce grand méchant Snow dans une roseraie même s’il adorait ces fleurs blanches. Il incarne le personnage noir, redoutable… et on le laisse errer dans un eden. Katnisse se retrouve quant à elle dans un beau bureau, juste après la révolte. J’ai alors pensé qu’elle rêvait et que l’assaut n’avait pas encore été donné. Je me trompais. Elle ne rêvait pas ! Que faisait-elle là, à ne rien faire justement ???? Et puis son copain vient lui parler, tenant des propos qui ne correspondent en rien l’amour qu’il lui voue. Pourquoi ??? Et j’allais oublier la petite soeur de Katniss qui se retrouve aux premiers rangs de l’assaut et même si elle est infirmière, on se demande pourquoi elle se trouve aux premières loges. Pour mourir, tout simplement, histoire de mettre un peu de pitié dans un scénario qui ne tient vraiment pas debout.
  • la fin : Katniss décoche une flèche à la commandante et non à Snow. Eh bien nous nous y attendions. Quelle originalité de les mettre exactement dans la même trajectoire de flèche ! Oui, nous avions compris que la commandante n’était qu’une pâle copie de tyran et ne cherchait qu’à assouvir ses pulsions dominatrices. Où est l’originalité ??? Cependant Katnisse devait affronter son ennemi, Snow qu’elle rêvait de tuer, au sein d’un dernier Hunger Game. Or, ce dernier jeu pourtant clairement annoncé, je le cherche encore car il n’a pas lieu, remplacé par cette exécution publique bâclée. Alors Katniss est exilée dans son district ravagé, seule. Mais franchement que fait-elle là ??? Il n’y a strictement rien autour d’elle. Alors on dépêche d’urgence son partenaire des hunger games, Peeta et voici qu’arrive la happy-end  puisque le couple conçoit deux enfants qui trottinent dans une image printanière convenue.

Je sais que l’énumération ci-dessus est quelque peu confuse mais que voulez-vous, le film l’est. Ou plutôt il n’est ni surprenant, ni intéressant, ni captivant, ni … Economisez votre argent et reportez votre choix sur un bon livre ou un autre film !

Bref, Hunger Games, la révolte, partie 2 est bien un film qui suscite la révolte mais celle des spectateurs de cinéma desquels on s’est bien moqué en produisant ce dernier épisode franchement ridicule ! Passez votre chemin !

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J’en profite pour souhaiter un JOYEUX NOËL à mes 399 abonnés (je n’aurai pas mon cadeau de Noël avec les 400 abonnés mais bon, je dois me résigner !). Faites-vous plaisir, profitez de la vie et revenez souvent sur mon site qui est le vôtre. « Le Royaume sans escale » va se poursuivre (guettez la publication du prochain épisode qui ne saurait tarder) et un nouvelle histoire courte va débuter. 

 


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Le Royaume sans escale, 2ème partie

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Le Royaume sans escale, 2ème partie

            La mer, si calme jusque-là, avait désormais son mot à dire et le bateau tanguait si bien qu’il devenait difficile de se tenir sur les ponts. Comme s’ils étaient ivres, les matelots progressaient de biais tentant de s’accrocher à tout ce qui était à leur portée. Les treize gabiers avaient reçu l’ordre d’affaler les voiles qui faseillaient au vent du nord et battaient avec force, mues par de gigantesques mains invisibles mais puissantes. Il ne pleuvait pas mais les hommes étaient trempés jusqu’aux os, fouettés par d’innombrables gerbes d’eau salée.

            – Le Hennec, tire plus fort à droite, hurlait le maître des gabiers qui tentait de coordonner les gestes des marins.

            Deux matelots tentaient de dégager une voilure coincée, en vain. La scène ressemblait à un combat et la lourde toile entravait les jambes des hommes qui tombaient, glissaient sur le pont et revenaient tant bien que mal pour accomplir leur tâche.

            – Le hauban est bloqué, maître gabier. Inutile de tirer. On ne le dégagera pas ! Il ne…

            Il n’avait pas fini sa phrase qu’une vague, plus haute que les autres, le balaya tel un brin de paille et le jeta contre un mât. L’homme tituba en se relevant. Sa tête avait heurté deux ou trois obstacles, lors de sa glissade incontrôlée. Le maître gabier se lança à son tour à l’assaut pour aider ses hommes.

            – Il faut monter, nous n’avons pas le choix. Nous devons dégager la voile et vite l’affaler. Si la mer se déchaîne encore ainsi que le vent, avec cette voile qui bat, nous ne pourrons plus diriger le navire. Qui se dévoue ?

            Sans donner de réponse, Le Hennec, connu pour sa bravoure et son courage, commença à escalader le grand mât, un couteau coincé entre les dents. Les autres le regardaient, perplexes. Il était agile mais lourd. Les éléments semblaient vouloir empêcher sa progression et il reçut des dizaines de gifles monstrueuses d’eau salée. Il résista et quand il arriva enfin au sommet, d’une main, il s’agrippa et de l’autre il commença à tailler dans l’épaisse toile qui figeait tout le gréement. Avec le vent, elle s’était entortillée autour de celui-ci et, trempée, il était impossible de la défaire tant le nœud qui s’était formé était serré. Tout à coup, libérée, la voile tomba lourdement sur le pont. Aussitôt les deux matelots restés au pied du mât s’en emparèrent et la roulèrent pour l’attacher. La tempête gagnait en intensité. La houle martelait la coque du navire voulant le prendre d’assaut. Le bruit était infernal. Le vent sifflait rageusement, la mer vociférait d’obscures paroles.

            – Le Hennec, redescends maintenant, c’est bon ! Bravo !

            Les flots impétueux engloutirent ces paroles.

            – Il a été courageux, maître, fit remarquer l’autre en achevant son nœud de cabestan qui lui permettait de se tenir de l’autre main.

           – Oui, très courageux et habile. Fais deux demi-clés sur le dormant de l’amarre sinon le nœud va se défaire. Les nœuds de cabestan ont souvent tendance à se desserrer.

           – Oui maître ! Obéit immédiatement le gabier discipliné.

         – Voilà ! La voile est bien attachée, dit le maître calfat à son matelot. Rentrons à l’abri. C’est terminé.

            Le marin ne demanda pas son reste. Il leva le menton en direction du grand mât. Plus personne ne s’y trouvait.

            – Le Hennec maître, où est Le Hennec ?

            On l’appela. On le chercha. Il ne reparut jamais. Une lame plus véloce que les autres était venue le cueillir quand il redescendait. Trente-et-un hommes manquaient désormais à l’appel.

*

            – Je vous écoute Sillace. Qu’ont donné vos investigations ? Où sont les trente hommes d’équipages qui n’ont pas répondu à l’appel ce matin ?

            – Il n’y a pas un seul recoin du navire qui n’ait été inspecté. Nous avons procédé méthodiquement, ouvrant toutes les cachettes les plus improbables. Nous avons ouvert les tonneaux de poudre, de farine… Bref, le bateau a été passé au peigne fin mais il n’y a aucune trace des hommes que nous recherchons. Dans les hamacs où ils ont passé leur dernière nuit, les couvertures sont encore tirées, toutes de la même façon, comme s’ils dormaient dessous. Leurs quelques affaires sont aussi en place. On dirait qu’ils se sont évanouis.

            – Je n’ai jamais entendu une chose pareille ! rétorqua le commandant. J’ai confiance en vous Sillace mais j’avoue que c’est extraordinaire !

            Loutail, fixait le lieutenant d’un air dubitatif. Il ajouta :

            – Êtes-vous certain de n’avoir rien oublié ? Ne nous cachez-vous pas quelque chose ?

            – Je vous assure que non. Cependant lors de nos recherches…

            On l’interrompit.

            – Entrez, s’exclama Jim alors qu’on frappait à sa porte. Maître gabier, que vous arrive-t-il ? Faites vite nous avons une urgence à traiter.

            Encore dégoulinant d’eau de mer, le visage baissé, pressant entre ses doigts un chapeau tout aussi trempé, l’homme déclara :

            – Mon commandant, on a fait tout ce qu’on a pu pour détacher la voile qui s’était coincée autour du mât principal. C’est Le Hennec qui s’en est chargé mais en redescendant il est tombé à la mer et quand elle est aussi déchaînée, vous savez comme moi qu’il n’y a rien à faire. Je suis désolé mon commandant. Un homme de moins chez les gabiers.

            Jim frappa violemment du poing la table de bois et pria l’homme de se retirer.

            – Décidément, il semble que la chance ne soit pas de notre côté. Loutail, voyez l’aumônier pour rendre hommage à ce gabier.

            Le commandant en second sortit aussitôt.

            – Sillace vous aviez autre chose à ajouter avant l’arrivée du maître gabier.

           – Oui Jim. Je n’ai trouvé aucun des hommes mais j’ai débusqué autre chose : un passager clandestin.

            – Un passager clandestin ! Étrange traversée que celle-ci. Dites-m’en plus.

           – Eh bien, il se cachait parmi les soldats de la garnison. Ce qui a attiré mon attention, c’est qu’il se comportait étrangement et se tenait un peu trop à part. Les autres commençaient d’ailleurs à le chahuter. Nous avons fait aligner tous les soldats et nous les avons comptés, deux fois. Résultat : 131 soldats au lieu de 130 initialement embarqués. Et comme nous avons procédé ainsi pour tous les corps, les canonniers, les calfats, les hommes de bord, les charpentiers, les novices… Nous sommes certains que cet individu est de trop à bord. J’ai ordonné de l’arrêter. Il a alors tenté de fuir mais il a aussitôt été rattrapé. Et puis où pouvait-il espérer aller ? On ne s’enfuit pas d’un navire !

            – Les trente hommes qui manquaient ce matin tendent à prouver le contraire, coupa Jim perplexe. Et où est ce clandestin pour l’instant ?

        – Je l’ai fait placer dans la cale, à l’isolement. C’est un jeune, il n’a pas l’air récalcitrant. Si vous voulez le voir et l’interroger…

            – Pas pour le moment ! J’ai du travail. Avec cette tempête et les deux ou trois avaries déclarées, je dois modifier notre route pour espérer un temps plus clément en navigant au sud. En revanche, veillez à ce que les canons malmenés par le tangage du navire soient à nouveau fixés solidement. Ils pourraient écraser des hommes en bougeant et endommager la coque. Voyez aussi les autres lieutenants afin qu’ils fassent le point sur les vivres. Certaines pourraient avoir pris l’eau. Tout pourrit si vite quand l’humidité s’infiltre et avec cette tempête l’eau a dû pénétrer un peu partout ! Faites écoper ! Il faut être vigilant.

            – L’aumônier dira une bénédiction demain matin pour le marin tombé à la mer, déclara Loutail en revenant. J’ai aussi appris qu’il y avait un passager clandestin. Voulez-vous que je m’en charge ?

            – Non ! Remettons-nous au travail. Il faut tirer des bords en direction du sud où nous trouverons des vents plus favorables. J’espère que cette tempête ne s’éternisera pas trop.

            – Je l’espère aussi.

*

            La nuit suivante fut plus calme mais sur le bâtiment, on ne dormait guère. On réparait ce qui s’était cassé, on consolidait, on assemblait les voilures déchirées… Un rythme de cinq quarts avait été établi. Certains dormaient, quelques-uns travaillaient, d’autres médisaient :

            – Commandant Jim ou pas, elle n’est pas normale cette traversée. D’abord, des matelots qui disparaissent, la tempête qui fauche un homme, un clandestin caché parmi nous, les canons qui se sont détachés, cinq mille litres d’eau fichus et les salaisons qui baignent dans l’eau salée.

            – Je suis de ton avis. Il y a un mauvais œil qui est monté sur le Royal-Louis.

            – Bah, la tempête s’est calmée.

            – Allons, marins ! Cessez de parler et faites votre travail. Finissez votre quart et vous irez vous coucher, ordonna leur chef.

            Les matelots baissèrent les yeux et se turent. Ils n’en pensaient pas moins.

*

            – Sillace au rapport Jim !

            Il était cinq heures du matin. La nuit, comme la précédente, avait été calme. Le lieutenant attendait que le commandant le priât de parler. Ce dernier, assis dans un fauteuil, un verre à la main, referma le livre qu’il venait de consulter. Il n’avait pas vraiment dormi.

            – Avez-vous fait votre tournée mon ami ?

            – Tournée faite Jim.

            – Et ? Vous me semblez sur la retenue.

            – Effectivement ! C’est que… c’est que…

            – Dites, je vous prie, s’impatienta-t-il. Mais ne me dites pas que…

            – … Si mon commandant ! ne put-il s’empêcher de déclarer.

            – Il manque des hommes ? Il manque des hommes, reprit-il involontairement en écho. Disparus ? Comment ? Combien ? Lesquels ?

            – Treize sont portés manquants. Deux gabiers, six novices, trois voiliers et deux soldats.

            Jim ferma fortement les paupières pour accuser le coup que cette déclaration venait de lui porter.

           – Je n’ai pas dormi cette nuit. Je suis monté prendre l’air et je suis resté là, à arpenter les trois ponts et tout le navire des heures durant. Je n’ai rien vu d’étrange, pas d’activité si ce n’est celle des gardes. Mon Dieu, treize hommes ne s’envolent pas sans bruit. C’est impossible !

           – Je le sais mon commandant… Jim, mais comme hier nous avons déjà vérifié, fouillé, compté et recompté l’équipage. Le nombre reste toujours le même : nous avons perdu 43 hommes en deux nuits. Et…

            Sillace se tut un instant.

            – Et quoi ?

            – Les hommes parlent de traversée du malheur… le ton monte.

         – Certes mais après tout c’est bien normal. N’oublions pas aussi que nous avons un passager de plus : le clandestin. Allons lui rendre visite.

            Les deux hommes, accompagnés de Loutail, descendirent à fond de cale. Celui-ci tenait une lanterne dont les verres étaient brisés. La flamme vacillait. De la proue à la poupe, le Royal-Louis avait été compartimenté et il regorgeait de victuailles. Quatre petites pièces étroites, sombres et humides étaient restées dégagées pour accueillir les matelots devenus rebelles à l’autorité après des mois de navigation éprouvante. Dans une de ces cellules, le clandestin attendait. Il était couché à même le bois froid quand il entendit des pas s’approcher ainsi que des voix. Il se redressa, s’assit et entoura ses jambes repliées de ses bras. Aucun gardien ne surveillait les lieux. Un cliquetis, une clé qui se glisse dans une serrure, une rotation de plusieurs crans et un filet de lumière qui pénètre le premier dans la geôle exiguë. Le clandestin, habitué à l’obscurité, leva son bras devant son visage pour ne pas être ébloui. Un broc d’eau en terre reposait à côté de lui et une assiette dans laquelle on devinait encore des restes de repas. Jim, toujours bienveillant, humaniste avant l’heure lui dit :

            – J’espère qu’on vous a bien traité, jeune marin.

            L’autre, le visage enfoui entre les genoux ne répondit rien.

            – Vous taire ne vous avancera pas. La traversée sera longue. Il va falloir tout nous dire et nous révéler le pourquoi de votre présence sur mon navire. On ne vous fera aucun mal. Vous serez bien traité si vous nous révélez votre identité. Qu’êtes-vous venu faire parmi les soldats de la garnison ?

            L’inconnu se taisait toujours. Sillace sollicita la permission d’intervenir.

          


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« Central Park » Guillaume Musso

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Alors que son dernier roman vient de sortir, j’ose vous parler de l’avant dernier. Oui, parce que c’est celui que je viens de finir. Et oui c’est encore Musso ! 

Voyez-vous ses intrigues sont prenantes et je me suis dit « j’en lis encore un ». Et puis, je l’envie, ce monsieur. Non parce qu’il sait écrire, ce qui est un fait, mais parce qu’il est connu et reconnu… Patience Audrey me dis-je, patience !…

Donc Central Park est un roman de 383 pages (mais comparé à mon roman Le Lien) le nombre de pages est identique (c’est une question de police de caractères et de mise en page). Force est de constater que l’on ne s’ennuie pas.

Dès le début de l’intrigue on se demande : « Mais comment sont-ils arrivés là ? ». La quatrième de couverture nous l’annonce pourtant mais il est vrai que deux individus, reliés l’un à l’autre, qui ne savent pas ce qu’ils font enchaînés en ce lieu, qui ont de surcroît des traces de sang sur leurs vêtements et des chiffres gravés à même la peau sur l’avant bras, c’est surprenant ! Et l’on se pique au jeu de piste que mène l’héroïne, officier de police.

Les analepses rhétoriques (retours en arrière) sont les bienvenues pour expliquer le passé de celle que nous prenons en affection, Alice. Les pointes de mystère sont aussi présentes avec le second personnage, Gabriel, flou, énigmatique, menteur, dont on ne sait si c’est pour la bonne cause ou pour mieux faire tomber Alice dans un piège qui semble l’attendre à chaque chapitre. 

Pour couronner le tout, un tueur en série vient jeter le trouble sur nos certitudes et l’on en vient à soupçonner un peu tout le monde : le père d’Alice, son coéquipier de toujours Seymour… Bravo Musso, c’est bien pensé !

L’intrigue emporte donc le lecteur sans aucune difficulté. Au fil des pages vous n’aurez de cesse que de finir le roman pour connaître la vérité, fort bien ficelée par Guillaume Musso, je dois dire. L’enquête est minutieuse, haletante, progressive. 

La seule – petite – ombre au tableau réside dans les pages qui précèdent le dénouement qui, s’il est d’une logique implacable, teintée de surcroît d’émotion, m’a quelque peu déçue. En effet, c’est à mon sens, un voile triste, presque sordide que Musso jette sur son histoire, à la manière de son premier roman Et Après. Le lecteur espère, espère encore et toujours mais… l’inespéré ne se produit pas.  Mais cela ne tient qu’à moi. J’aurais préféré une fin plus positive, moins dramatique… Je pense d’ailleurs que Musso l’a ressenti ainsi puisqu’il a ajouté un dernier chapitre, lequel atténue le sentiment négatif que j’éprouvais. 

En conséquence, je vous recommande la lecture de ce roman Central Park. Vous ne regretterez pas de vous y plonger et vous passerez d’agréables moments. 

N’oubliez pas que lire des livres délivre ! Alors lisez Musso ou mes histoires ou mon roman et le recueil de nouvelles que je m’apprête, sous peu, à publier ! 

Bonne lecture !


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Moyen Age, Raoul de Cambrai suite

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Résumé : Raoul est mort, maudit par sa mère, dame Aalais qui voit en Gautier son second fils. Ce dernier est un chevalier exceptionnel empreint lui aussi du furor guerrier. Le clan voue toujours une haine atavique envers Bernier tenu responsable de tous les malheurs. Aussi Gautier défie-t-il Bernier au combat.

Outre les insultes qui fusent lors du combat « Cuivers bastars »(« gredin de bâtard »), « Fix a putain » (« fils de pute »), lance Gautier. Pui il le frappe avec une telle force qu’il lui tranche l’oreille : « l’orelle emporte, dont trop l’a empirié ». 

Bernier saigne abondamment. Il est mutilé. Gautier l’attaque de nouveau et le trouvère enrichit le texte de précisions propres à impressionner l’auditoire ( c’est-à-dire ceux qui au Moyen Age s’entendent raconter cette histoire) : CCXXXIV « desor l’espaule li fist la char trenchier, desi a l’os li fist le branc fichier » « fist le sanc raier »ce que signifie que Gautier tranche la chair de Bernier de l’épaule jusqu’à l’os et que le sang gicle ». Imaginez un instant à quel point les auditeurs étaient fascinés par tant de violence, de sang et d’ardeur au combat.

Le roi intervient alors et ordonne que l’on sépare les deux chevaliers. Ils sont presque mourants mais comme il s’agit d’hommes exceptionnels, ils supportent leurs blessures et ils se relèveront. Le roi en est heureux et il réclame la paix. Dame Aalais n’accepte pas cette décision royale et elle n’hésite pas à injurier le roi :

CCXXXVII

« Fui de ci, rois, tu aies encombrier !

 Tu ne deüses pas regne justicier !

Se jefuse hom, ains le sollelg couchier

Te mosteroie a l’espee d’acier

Q’a tort ies rois, bien le pues afichier,

celui laises a ta table mengier

Qi ton neveu fist les menbres trenchier. »

ce qui signifie:

« Va-t-en d’ici, mauvais roi et que Dieu te blâme car tu n’es pas digne de régner. Si j’étais un homme, je te montrerai à l’aide de cette épée d’acier et avant le coucher du soleil, que tu n’es pas un souverain de droit divin, que tu te vantes alors que tu autorises celui qui a maltraité ton neveu à manger à ta table ! »

Bernier, pourtant blessé, se livre alors à un jeu presque théâtral puiqu’il se lève, implore dame Aalais, vient baiser ses mains, se jette au sol les bras en croix pour montrer sa piété… Tout ceci pour demander et obtenir la paix. Mais Guerri ne peut accepter cette paix. A bien y songer les chevaliers du Moyen Age n’existent que pour faire la guerre. C’est leur profession. Aussi Guerri ne voulant pas renoncer, il est menacé de malédiction par un abbé présent. « ja la vostre arme n’avera paradis » ce qui veut dire : « jamais votre âme n’ira au paradis ! ». Les hommes du Moyen Age craignent les malédictions. Guerri se ravise.

De là à croire que la guerre va s’arrêter… Non. Contre toute attente, les deux clans, celui de Bernier et celui de Gautier s’associent pour partir en guerre contre le roi cette fois. Ils estiment qu’il agit en traître. Les ennemis deviennent des alliés. Ils montent sur Paris qui est incendié.

Bernier rencontre ensuite dame Béatrice, fille de Guerri. Après bien des hésitations, il accepte de l’épouser ce qui scelle la réconciliation des deux clans. Le texte l’exprime : « car par aus fu la grant guere finee » « car grâce à eux la terrible guerre prit fin ».

Lors d’un combat, Bernier tue Giboin du Mans, ennemi de Raoul. Ainsi la mort de Raoul est enfin vengée et Bernier, en pacificateur qu’il est s’efforce de convaincre chacun de rétablir la paix. Tous acceptent et l’union de Bernier et de Béatrice va pouvoir être célébrée. Oui mais…

C’est sans compter le fait que le roi a placé des espions un peu partout. Il fait enlever Beatrice juste après le mariage, au cours d’une embuscade. Celle-ci se plaint dans une laisse qui évoque la cort amor (l’amour courtois cher au Moyen Age). Elle dit (je résume ici ses paroles de la laisse 273 :

 » Fourrures, je ne veux plus vous porter puisque j’ai perdu le meilleur jeune chevalier de ce monde. Seigneur Bernier vous êtes digne de louanges. Vous étiez courtois et avisé, généreux même. Nos amours ont si peu duré. Que Dieu me le ramène ! »

Elle s’évanouit de douleur mais le roi ne veut pas céder. Il menace même de la livrer à ses écuyers. La reine vient à son secours mais Béatrice reste prisonnière. 

Bernier tend alors une embuscade et libère Beatrice. Le roi s’enfuit, preuve de sa lâcheté. Mais le roi est sauf. Un paix d’apparence va à nouveau être scellée. Puis Bernier part en pèlerinage à Saint Gilles (ermite du VIIIe siècle et port d’embarcation pour les croisades). Là, Bernier est enlevé par les païens tandis que le roi Louis profite de son absence et veut donner Béatrice en mariage à un autre chevalier. (laisse 286).

A suivre et bientôt la fin !

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Raymond Khoury, « Le Dernier templier »

Raymond Khoury, Le Dernier templier.

Je conseille vivement la lecture de ce roman captivant. Pas une ligne ne vous laissera indifférent. Cette lecture est un pur régal !

Certes, il a été adapté au cinéma et encore assez récemment une chaîne de télévision française a diffusé « Le Dernier templier »  que je me suis empressée de regarder, déjà passionnée par le roman.

Film sympathique mais décevant – c’est si souvent le cas ! – car il y manque des aventures et trop de scènes aux décors splendides imaginés par Raymond Khoury se passent dans des lieux plus faciles à filmer et moins coûteux pour le tournage. Quel dommage ! Mais venons-en à l’histoire.

Dès les premières pages vous êtes happés par la narration et pour cause : En plein New York et au grand jour, des cavaliers revêtus tels des templiers surgissent et sèment la terreur dans un musée alors qu’il y a foule. Ils cherchent quelque chose. Dès lors le lecteur s’interroge et veut connaître la suite. L’héroïne, Tess doit se cacher pour leur échapper. Une enquête suit qui va entraîner un agent du FBI et Tess à l’autre bout du monde sur les traces des Croisés. Le Vatican, menacé envoie lui aussi ses hommes. Les intentions de ces derniers ne sont pas toujours louables. Une histoire d’amour se mêle à l’affaire, douce et savamment distillée par l’auteur.

Ainsi, à travers se roman, vous partirez bien loin de vos horizons quotidiens (quoi de mieux pour se délasser – lire aussi mes histoires peut-être !!! -), vous naviguerez sur les mers, débarquerez en des contrées inconnues, fuirez face à la menace, plongerez dans un lac perdu au milieu de nulle part (scène palpitante pourtant supprimée dans le film) pour espérer découvrir ce que vous êtes venu chercher… Le récit fait aussi la part belle à deux temps narratifs : l’un se déroulant à  l’époque actuelle, l’autre en 1200, ce qui ne manquera pas de plaire à toutes celles et ceux qui adorent, comme moi, cette époque, le Moyen Age, les chevaliers, les combats, la chrétienté… Bien entendu les deux époques ont un lien entre elles et peu à peu le lecteur comprend que ce qui s’est passé voilà des siècles est en relation avec la quête des héros. De complots en enquêtes et en rebondissements, vous ne verrez pas le temps passer.

Alors, si vous voulez passer un agréable moment de lecture, si vous souhaitez une évasion totale, si vous avez envie d’oublier vos problèmes ou tout simplement si vous avez envie de lire, n’hésitez pas et, outre mes histoires, lisez ce roman de Raymond Khoury, Le Dernier templier (traduit de l’anglais). Vous le trouverez facilement en éditions « pocket », isbn 978-2-266-17154-0.


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Pierre Bordage, « Ceux qui osent »

PIERRE BORDAGE, « CEUX QUI OSENT »

Voici la dernière partie des aventures de Jean et de Clara.

La guerre, qui  menaçait le pays d’Arcanecout (pays libre et idéal) où s’étaient réfugiés les héros en compagnie de leurs amis, Elan Gris, Elmana et Nadia, est déclarée.  La liberté est à nouveau menacée. Jean et Elan Gris partent au combat, les femmes restent et tentent de survivre. Les vivres manquent et le gouvernement n’a pas  vraiment conscience de ce qu’endure la population affamée, menacée par des bandes peu scrupuleuses. Sur le front, la situation n’est pas meilleure pour Jean et Elan Gris, confrontés à un commandement peu efficace. De plus, l’ennemi est redoutablement armé et les rangs de son armée ne cessent de grossir.  L’issue de la bataille semble une évidence mais personne ne renonce, prêt à lutter pour cette liberté qui leur est chère. Clara, quant à elle, redouble d’ingéniosité pour subsister. Fine observatrice, elle s’aperçoit que leur adversaire est bien plus proche qu’il n’y paraît, menaçant même de les attaquer grâce à un sous-marin qui frôle leurs côtes. Elle tente d’alerter les autorités, en vain.

Clara, comme Jean, pourtant à deux endroits fort éloignés, seront retenus prisonniers et le lecteur craint bien évidemment pour leur vie. Survivront-ils à cette guerre ? Parviendront-ils à se retrouver ? L’issue du roman donne la réponse.

Des trois tomes de ce roman, c’est le deuxième, « Ceux qui rêvent », qui m’a le moins plu. Ce dernier, « Ceux qui osent » est bien plus captivant, comme l’était le premier. Grâce à sa structure puisqu’il s’agit d’un récit épistolier (par lettres). Nous lisons la correspondance échangée entre Jean et Clara qui s’aiment plus que tout et désirent se retrouver. Bien entendu, nous lisons ces lettres en alternance ce qui permet à Pierre Bordage d’assurer ainsi le suspense car lorsqu’une lettre s’achève sur un problème, il faut attendre quelques pages avant d’en connaître la suite, voire l’issue. Cela change aussi des deux premiers romans. Les rebondissements sont nombreux et l’ensemble fort logique dans le déroulement de l’intrigue.

J’espère donc vous avoir convaincu(s) de lire cette trilogie, plaisante, facile à lire, distrayante, qui permet aussi une réflexion sur les comportements humains de décideurs contemporains.

 

 


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Guillaume Musso

Je le sens, je le sais, je vais m’attirer des foudres avec cet article. Sans mauvais jeu de mot j’ai envie de dire « Et après » (c’est justement le titre du premier roman que j’ai lu de cet auteur) !

Musso est très critiqué, très envié, très productif et je renouvelle mon « et après » ?

Le premier roman que j’ai pu lire de Guillaume Musso « Et après » (bon, ça va vous suivez bien), m’a intriguée. Le suspense qui m’est cher était au rendez-vous et je l’avoue, parvenue au milieu du roman j’ai eu envie d’aller lire la fin, trop impatiente de savoir ce qu’il allait advenir des protagonistes de cette histoire. J’ai succombé à mon envie et j’ai lu le dénouement avant, ce qui ne m’a pas empêchée de reprendre ma lecture et de finir le roman. Belle histoire dirai-je, que cet amour déchiré parce que dans le couple dont il est question l’un a, sans le savoir, la capacité de connaître le devenir de ceux qu’il rencontre. Je vous conseille cette lecture, source d’évasion, de rêves  et de larmes pour les plus sensibles. Le film tiré du roman est quant à lui un peu pâle, comme c’est souvent le cas d’ailleurs, mais il se laisse voir, gommant ici et là les reliefs de l’histoire.

Alors pourquoi certains attaquent-ils Guillaume Musso ? Je répondrai dans le désordre :

–  Jalousie. Alors qu’eux-mêmes écrivent sans parvenir à percer. C’est difficile à admettre mais doit-on pour cela rejeter l’écriture des autres ? Pas en ce qui me concerne. Il publie, il a du succès, tant mieux pour lui. Il le mérite puisqu’il suscite les passions.

– Qualité de l’écriture. Il est vrai que l’écriture est relativement simple, pauvre en figures de style (je parle là en professionnelle),… lieux communs…. C’est vrai MAIS au nom de quoi peut-on dire que ses romans sont mauvais ou pauvres ou insignifiants parce qu’ils ne relèvent pas d’une écriture universitaire dotée d’envolées lyriques ou qu’ils boudent la rhétorique cicéronienne ? Ce qu’écrit Guillaume Musso plaît et ce sont ses lecteurs qui, en lisant ses livres dès leur sortie, laquelle est toujours attendue avec impatience, qui en sont la plus belle preuve. Au nom de quoi quelques prétendus érudits ou critiques littéraires s’arrogeraient-ils le droit de jeter ses romans dans la fange quand la population exprime le plaisir qu’elle a a lire ses histoires ? On a le droit d’aimer, de ne pas aimer tel ou tel roman mais pas celui de salir parce que l’on juge l’écriture facile. Qu’est-ce qu’une belle écriture finalement (prochain sujet du bac de philo ???).

– Pas d’engouement pour ses histoires. Soit, il ne faut pas insister dans ce cas et lire autre chose. Certains aiment, d’autres pas et personne ne détient la science exacte de l’écriture. L’alchimie qui fait que tout le monde aime n’existe pas ou s’appelle la tyrannie.

En préparant l’agrégation j’ai dû lire « Les mémoires du Cardinal de Retz » et bien d’autres oeuvres et en les lisant je me disais que puisqu’on me demandait de les travailler, elles seraient susceptibles d’être présentées à des élèves dans les classes et donc que certains avaient jugé de leur qualité… Au secours, au secours, je ne veux pas être lapidée par mes élèves !  Comment leur faire aimer la littérature en leur proposant des oeuvres dignes d’oraisons funèbres, qui tiennent peut-être stylistiquement la route mais qui donnent aussi la nausée (non, pas celle de Sartre !).Je me suis moi-même ennuyée à la lecture de ce supplice et je devrais faire aimer ce livre aux élèves quand j’ai eu envie de le jeter.  Une belle écriture est-elle nécessairement une bonne écriture ?  Je ne nie pas que l’on puisse aimer les mémoires dont je viens de parler et qui ne sont qu’un exemple parmi tant d’autres mais il est encore heureux que « tous les goûts soient dans la nature » et que, par conséquent, l’on puisse détester sans dire pour autant que c’est mauvais.

Je reviens donc aux oeuvres de Guillaume Musso. Vous avez aimé ses premiers romans, vous apprécierez les autres. Certes ils ont des points communs mais vous vous laisserez emporter de la même façon à chaque fois. Vous n’aimez pas Musso, c’est votre droit, vous avez tant d’autres auteurs à votre disposition pour vous satisfaire. Mais ne crachez pas dans la soupe. Il est si facile de cracher dans la soupe des autres quand soi-même on ne se dévoile pas ! Combien de livres ou de films ont été hués par la critique alors qu’ils ont passionné des générations. Il faut laisser au lecteur son plaisir de lire, quelle que soit la source de ce plaisir et quand bien même celui-ci ne repose que sur l’intrigue que certains pourraient trouver convenue.

Vous souhaitez lire des livres de Guillaume Musso, voici quelques titres. Puisez et rêvez :

« Et après », Un couple désormais séparé. Lui rencontre un individu étrange qui va lui apprendre ce qu’il est vraiment et pourquoi il n’est pas mort étant enfant. Il va faire une découverte surprenante et tenter de déjouer la mort qui s’est immiscée dans sa vie . Celle qu’il aime toujours en dépend.

« Sauve-moi », Deux êtres seuls se rencontrent et s’aiment mais elle doit partir. Son avion explose…

 » Que serais-je sans toi »,  Une jeune femme, son père et un amour pour un voleur, une course poursuite.

« Je reviens te chercher », « Parce que je t’aime », « La fille de papier ». Il doit y avoir d’autres titres mais j’ai prêté tant de livres qu’il m’en manque je crois !

Je ne les résume pas tous de crainte de m’égarer car, si je les ai tous lus, il y a longtemps et j’ai oublié certains aspects de l’histoire. Que cela me serve de leçon, d’habitude je fais des synthèses écrites de mes lectures et dans ce cas, probablement emportée par les récits palpitants, je ne l’ai pas fait. Il me semble qu’il me manque un titre notamment, et il s’agit pourtant de l’histoire qui m’a le plus plu. Un homme rencontre son double, le prend pour un fou quand celui-ci le met en garde. Je retrouverai le titre pour vous l’indiquer.

Je n’ai pas lu le dernier Musso « Central Park ». La quatrième de couverture pique ma curiosité. Ce sera une de mes prochaines lectures, je vous en parlerai, c’est promis !

Bonne lecture à vous et n’oubliez  pas non plus de lire mes histoires… juste pour VOUS !

 

 


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Pierre Bordage, « Ceux qui sauront »

Le premier roman dont je souhaite vous parler est celui de Pierre Bordage, « Ceux qui sauront ».

On me l’a offert. Youpi ! Le titre m’a intriguée, piquant ma curiosité : ceux qui sauront quoi ? est la question qui découle immédiatement du titre.

Avant toute chose, ce n’est, a priori, pas un roman pour adultes mais plutôt pour adolescents. Je dirai a priori seulement. Certes les adolescents s’y reconnaîtront et beaucoup de mes élèves à qui j’ai conseillé la lecture l’ont apprécié. Et puis surprise, les adultes se laissent aussi entraîner par une histoire originale dont la narration reste toutefois simple comme la phraséologie. J’ai moi-même vivement apprécié cette lecture, et parmi mes connaissances (adultes donc) d’autres ont adoré le roman.

Entrer dans ce livre c’est assurément avoir envie de dévorer la suite pour savoir ce qu’il advient des ceux personnages principaux que tout oppose. Ils vivent dans un monde fictif qui rappelle pourtant, en bien des points, le nôtre. On y reconnaît en effet des références à notre passé historique français, sans que ces précisions ne viennent alourdir le texte et l’on est en même temps propulsé dans un univers qui n’existe pas. L’analogie s’impose et la critique est sous jacente, riche, perspicace.

Jean appartient à une catégorie sociale si différente de Clara que l’on se demande comment ils pourraient bien se rencontrer. Tous deux vont découvrir et décrypter leur monde, s’apercevant qu’il est profondément injuste quel que soit le milieu auquel ils appartiennent. Le lecteur tremble à chaque fois qu’ils osent entreprendre ce qui est interdit, chaque fois que le danger les guette, chaque fois qu’ils se battent pour être heureux et libres de s’aimer. Le récit rebondit, les certitudes vacillent et l’envie de les aider dans leur quête naît rapidement, durablement. L’on se laisse emporter facilement (peut-être gage d’une qualité moindre diraient certains, mais lecture fluide et dynamique) par les phrases jusqu’à la fin du récit pour comprendre ce qu’ils « sauront ». Car finalement sont-ils « Ceux qui sauront » ?

Vous en dire davantage anéantirait le charme de la lecture. Aussi il vous revient de décider de vous plonger dans ce livre ou pas. Ce qui est certain, c’est qu’avec cette histoire qui comporte deux suites que j’évoquerai plus succinctement, vous voyagerez.