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Moyen Age, Raoul de Cambrai suite

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Résumé : Raoul est mort, maudit par sa mère, dame Aalais qui voit en Gautier son second fils. Ce dernier est un chevalier exceptionnel empreint lui aussi du furor guerrier. Le clan voue toujours une haine atavique envers Bernier tenu responsable de tous les malheurs. Aussi Gautier défie-t-il Bernier au combat.

Outre les insultes qui fusent lors du combat « Cuivers bastars »(« gredin de bâtard »), « Fix a putain » (« fils de pute »), lance Gautier. Pui il le frappe avec une telle force qu’il lui tranche l’oreille : « l’orelle emporte, dont trop l’a empirié ». 

Bernier saigne abondamment. Il est mutilé. Gautier l’attaque de nouveau et le trouvère enrichit le texte de précisions propres à impressionner l’auditoire ( c’est-à-dire ceux qui au Moyen Age s’entendent raconter cette histoire) : CCXXXIV « desor l’espaule li fist la char trenchier, desi a l’os li fist le branc fichier » « fist le sanc raier »ce que signifie que Gautier tranche la chair de Bernier de l’épaule jusqu’à l’os et que le sang gicle ». Imaginez un instant à quel point les auditeurs étaient fascinés par tant de violence, de sang et d’ardeur au combat.

Le roi intervient alors et ordonne que l’on sépare les deux chevaliers. Ils sont presque mourants mais comme il s’agit d’hommes exceptionnels, ils supportent leurs blessures et ils se relèveront. Le roi en est heureux et il réclame la paix. Dame Aalais n’accepte pas cette décision royale et elle n’hésite pas à injurier le roi :

CCXXXVII

« Fui de ci, rois, tu aies encombrier !

 Tu ne deüses pas regne justicier !

Se jefuse hom, ains le sollelg couchier

Te mosteroie a l’espee d’acier

Q’a tort ies rois, bien le pues afichier,

celui laises a ta table mengier

Qi ton neveu fist les menbres trenchier. »

ce qui signifie:

« Va-t-en d’ici, mauvais roi et que Dieu te blâme car tu n’es pas digne de régner. Si j’étais un homme, je te montrerai à l’aide de cette épée d’acier et avant le coucher du soleil, que tu n’es pas un souverain de droit divin, que tu te vantes alors que tu autorises celui qui a maltraité ton neveu à manger à ta table ! »

Bernier, pourtant blessé, se livre alors à un jeu presque théâtral puiqu’il se lève, implore dame Aalais, vient baiser ses mains, se jette au sol les bras en croix pour montrer sa piété… Tout ceci pour demander et obtenir la paix. Mais Guerri ne peut accepter cette paix. A bien y songer les chevaliers du Moyen Age n’existent que pour faire la guerre. C’est leur profession. Aussi Guerri ne voulant pas renoncer, il est menacé de malédiction par un abbé présent. « ja la vostre arme n’avera paradis » ce qui veut dire : « jamais votre âme n’ira au paradis ! ». Les hommes du Moyen Age craignent les malédictions. Guerri se ravise.

De là à croire que la guerre va s’arrêter… Non. Contre toute attente, les deux clans, celui de Bernier et celui de Gautier s’associent pour partir en guerre contre le roi cette fois. Ils estiment qu’il agit en traître. Les ennemis deviennent des alliés. Ils montent sur Paris qui est incendié.

Bernier rencontre ensuite dame Béatrice, fille de Guerri. Après bien des hésitations, il accepte de l’épouser ce qui scelle la réconciliation des deux clans. Le texte l’exprime : « car par aus fu la grant guere finee » « car grâce à eux la terrible guerre prit fin ».

Lors d’un combat, Bernier tue Giboin du Mans, ennemi de Raoul. Ainsi la mort de Raoul est enfin vengée et Bernier, en pacificateur qu’il est s’efforce de convaincre chacun de rétablir la paix. Tous acceptent et l’union de Bernier et de Béatrice va pouvoir être célébrée. Oui mais…

C’est sans compter le fait que le roi a placé des espions un peu partout. Il fait enlever Beatrice juste après le mariage, au cours d’une embuscade. Celle-ci se plaint dans une laisse qui évoque la cort amor (l’amour courtois cher au Moyen Age). Elle dit (je résume ici ses paroles de la laisse 273 :

 » Fourrures, je ne veux plus vous porter puisque j’ai perdu le meilleur jeune chevalier de ce monde. Seigneur Bernier vous êtes digne de louanges. Vous étiez courtois et avisé, généreux même. Nos amours ont si peu duré. Que Dieu me le ramène ! »

Elle s’évanouit de douleur mais le roi ne veut pas céder. Il menace même de la livrer à ses écuyers. La reine vient à son secours mais Béatrice reste prisonnière. 

Bernier tend alors une embuscade et libère Beatrice. Le roi s’enfuit, preuve de sa lâcheté. Mais le roi est sauf. Un paix d’apparence va à nouveau être scellée. Puis Bernier part en pèlerinage à Saint Gilles (ermite du VIIIe siècle et port d’embarcation pour les croisades). Là, Bernier est enlevé par les païens tandis que le roi Louis profite de son absence et veut donner Béatrice en mariage à un autre chevalier. (laisse 286).

A suivre et bientôt la fin !

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Raoul de Cambrai suite (Moyen Age)

Guerri, l’oncle de Raoul, est fou de colère. Il voit en Bernier un « bastars », un bâtard et lui voue une haine féroce. Il entre à nouveau dans le combat prêt à répandre la terreur parmi ses adversaires. Dans la laisse suivante, le trouvère se plaît à mêler le beau et l’horreur en ces termes :

CLXIII

G[ueris] lait corre le destrier de randon,

brandist la hanste, destort le confanon,

et va ferir dant Herber d’Irençon

c’est l’uns des freres, oncles fu B[erneçon].

Grant colp li done sor l’escu au lion

q’i[l] li trancha son ermin peliçon,

demi le foie et demi le poumon :

l’une moitié en chaï el sablon,

l’autre moitiés demora sor l’arçon

mort le trebuche del destrier d’Aragon.

Ce qui signifie :

163

Guerri galope à bride abattue et brandit la hampe de sa lance. Il déploie son gonfanon et frappe Herbert d’Hirson, oncle du jeune Bernier et l’un de ses quatre frères. Il lui assène un coup d’épée si violent sur l’écu orné d’un lion qu’il déchire sa pelisse d’hermine et lui arrache la moitié du foie et la moitié du poumon. Une moitié tombe dans la poussière et l’autre reste sur l’arçon. Le chevalier tombe mort de son destrier d’Aragon.

L’hermine, si précieuse, si belle, douce aussi, qui témoigne de la richesse de celui qui la porte, contraste effectivement avec la description mortifère du jongleur qui parle de foie et de poumon. Les gens du Moyen Age sont fascinés par ces récits qui s’arrêtent tant sur ce qu’ils ne possèdent pas que sur les batailles enragées et l’intérieur des corps car au Moyen Age, l’intérieur des corps relève d’un grand mystère.

Finalement, Guerri doit s’enfuir car ses adversaires, nombreux, ont décidé de l’anéantir puisqu’il fait des ravages parmi les leurs. Il déclare toutefois à Bernier :

« Ja n’avrai goie tant con tu soies vis ! »

qui veut dire :

Je ne serai pas  heureux tant que tu vivras! »

Guerri quitte le champ de bataille accompagné de quarante hommes. Il se retourne avant de quitter les lieux :

« Il esgarda contreval [l]a vaucele,

voit tant vasal traïnant la boeele

toz li plus cointe de rien ne se revele ;

et G[[ueris] pleure, sa main a sa maisele.

R[aoul] en porte, dont li diex renovele.

ce qui signifie :

Il regarda le fond du vallon et vit de nombreux combattants dont les viscères se répandaient. Personne  même parmi ceux d’ordinaire joyeux ne se réjouissait. Guerri, le menton dans sa main, se mit à pleurer. Il emporta ensuite le corps de Raoul et éclata à nouveau en sanglots.

Mettre le menton dans sa main est l’attitude caractéristique de ceux qui sont en proie à la douleur morale, à la perte d’un proche au Moyen Age et, si vous êtes attentifs à certaines tapisseries moyenâgeuses  lorsque vous visitez des musées au des châteaux féodaux, vous retrouverez ces représentations du déchirement intérieur des hommes et non d’un réflexion.

En découvrant son fils mort, dame Aalais regrette bien entendu la malédiction qu’elle avait proférée envers lui mais il est trop tard. Sa plainte occupe des laisses 174 à 180. Elle y déclare son amour pour cet enfant et, comme de coutume au Moyen Age pour exprimer au mieux la douleur, elle s’évanouit à maintes reprises, comme d’autres d’ailleurs. Le trouvère décrit le corps de Raoul ensanglanté, la plaie béante…

Raoul avait lui-même un neveu, Gautier. Aussitôt les obsèques passés, il n’a qu’une idée : venger la mort de son oncle Raoul. La guerre suspendue jusqu’alors reprend, longue, habituelle. Mais Gautier n’est pas encore chevalier. il doit être adoubé. Tout le faste relatif à cette cérémonie jaillit dès la laisse suivante :

CLXXXV

Dame A[alais] corut apariller

chemise et braies et esperons d’or mier,

et riche ermine de paile de qartier.

Les riches armes porterent au mostier ;

la mese escoute[nt] del esvesqe Renier,

 puis aparellent Gautelet le legier?

G[ueris] li sainst le branc forbi d’acier

qi fu R[aoul] le noble guerrier.

Ce qui signifie :

Dame Aalais prépara à la hâte chemise et braies, éperons d’or pur ainsi qu’un manteau de soie écartelé et fourré d’hermine. On apporta de belles armes à l’église et on entendit la messe que chantait l’évêque Renier. Gautier, ce jeune homme ardent, fut ensuite adoubé. Guerri le ceignit par l’épée d’acier poli, celle même qui avait appartenu à Raoul le valeureux guerrier.

Ainsi, à travers Gautier, Aalais voit un nouveau fils qui prendra la place de celui qui l’a trop tôt quittée.

Gautier, chevalier, aux côtés de Guerri, va à son tour réunir des milliers d’hommes pour partir encore une fois à la guerre contre Bernier et tous ceux qui lui sont liés. Le feu de la guerre est rallumé.

La suite prochainement


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Raymond Khoury, « Le Dernier templier »

Raymond Khoury, Le Dernier templier.

Je conseille vivement la lecture de ce roman captivant. Pas une ligne ne vous laissera indifférent. Cette lecture est un pur régal !

Certes, il a été adapté au cinéma et encore assez récemment une chaîne de télévision française a diffusé « Le Dernier templier »  que je me suis empressée de regarder, déjà passionnée par le roman.

Film sympathique mais décevant – c’est si souvent le cas ! – car il y manque des aventures et trop de scènes aux décors splendides imaginés par Raymond Khoury se passent dans des lieux plus faciles à filmer et moins coûteux pour le tournage. Quel dommage ! Mais venons-en à l’histoire.

Dès les premières pages vous êtes happés par la narration et pour cause : En plein New York et au grand jour, des cavaliers revêtus tels des templiers surgissent et sèment la terreur dans un musée alors qu’il y a foule. Ils cherchent quelque chose. Dès lors le lecteur s’interroge et veut connaître la suite. L’héroïne, Tess doit se cacher pour leur échapper. Une enquête suit qui va entraîner un agent du FBI et Tess à l’autre bout du monde sur les traces des Croisés. Le Vatican, menacé envoie lui aussi ses hommes. Les intentions de ces derniers ne sont pas toujours louables. Une histoire d’amour se mêle à l’affaire, douce et savamment distillée par l’auteur.

Ainsi, à travers se roman, vous partirez bien loin de vos horizons quotidiens (quoi de mieux pour se délasser – lire aussi mes histoires peut-être !!! -), vous naviguerez sur les mers, débarquerez en des contrées inconnues, fuirez face à la menace, plongerez dans un lac perdu au milieu de nulle part (scène palpitante pourtant supprimée dans le film) pour espérer découvrir ce que vous êtes venu chercher… Le récit fait aussi la part belle à deux temps narratifs : l’un se déroulant à  l’époque actuelle, l’autre en 1200, ce qui ne manquera pas de plaire à toutes celles et ceux qui adorent, comme moi, cette époque, le Moyen Age, les chevaliers, les combats, la chrétienté… Bien entendu les deux époques ont un lien entre elles et peu à peu le lecteur comprend que ce qui s’est passé voilà des siècles est en relation avec la quête des héros. De complots en enquêtes et en rebondissements, vous ne verrez pas le temps passer.

Alors, si vous voulez passer un agréable moment de lecture, si vous souhaitez une évasion totale, si vous avez envie d’oublier vos problèmes ou tout simplement si vous avez envie de lire, n’hésitez pas et, outre mes histoires, lisez ce roman de Raymond Khoury, Le Dernier templier (traduit de l’anglais). Vous le trouverez facilement en éditions « pocket », isbn 978-2-266-17154-0.


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L’histoire de Raoul de Cambrai (suite)

Raoul a donc incendié Origny en dépit de sa promesse faite à la mère de Bernier, Marsent. La laisse évoquant le feu est ses ravages est riche de précisions. En effet, on redoutait le feu au Moyen Age. Il se propageait et les moyens pour lutter étaient dérisoires. Voici ce qu’il est écrit :

LXXI

Li quens R[aous], qi le coraige ot fier,

a fait le feu par les rues fichier.

Ardent ces loges, ci fondent li planchier,

li vin espandent, [s’en flotent] li celie[r],

li bacon ardent, si chieent li lardie[r].

Li sains fait grant feu(r) esforcier :

fiert soi es tors et el maistre cloichier –

les coveretures covint jus trebuchier.

Entre deus murs ot si grant brasier.

Totes cent ardent par molt grant encombrier –

art i Marsens qi fu mere B[ernier],

et Clamados la fille au duc Renier.

Parmi l’arcin les covint a flairier ;

de pitié pleurent li hardi chevalier.

Traduction :

71

Le comte Raoul devint féroce. Il fit mettre le feu dans toutes les rues. Les maisons brûlèrent, les planchers cédèrent, le vin coula tant que les celliers furent inondés, le lard brûla et les garde-manger s’effondrèrent. La graisse aviva le feu et les flammes léchaient les tours et le clocher le plus élevé. Les toitures s’écroulèrent. Entre deux murs, le brasier fut si intense que les religieuses périrent. Cent trouvèrent la mort : Marsent, mère de Bernier et Clamados, fille du duc Renier. L’odeur des corps carbonisés était épouvantable si bien que les hardis chevaliers pleuraient de compassion.

Enfin Bernier qui assiste impuissant à cet épouvantable désastre va avoir une vision d’horreur :

LXXI suite

B[erniers] esgarde dalez un marbre chier ;

la vit sa mere estendue couchier),

sa tenre face (estendue couchier),

sor sa poitrine vit ardoir son sautier.

Traduction :

Bernier regarda : il vit sa mère étendue à terre à côté d’un marbre précieux, son tendre visage noirci et brûlé, son psautier en flammes sur la poitrine.

Assurément c’est un sentiment de vengeance qui naît à ce moment. Bernier comprend que Raoul est cruel. il déclare :

LXXIII

 » Diex me laist vivre qe m’en puist vengier ! »

Traduction :

Que Dieu me permette de vivre assez longtemps pour que je puisse me venger !

Raoul, totalement sous l’emprise du furor guerrier que j’ai évoqué plus haut, vient de renier une promesse, de faire de son meilleur ami Bernier, son pire ennemi. Il ne s’arrête pas là, empreint de démesure, il renie même la sainte Eglise en refusant de jeûner un vendredi saint.

Précisions :

Je ne vous raconterai pas toutes les laisses les unes après les autres pour la simple et bonne raison qu’elles se répètent à quelques variantes près. En effet, n’oubliez pas que les gens sont pour la plupart illettrés au Moyen Age et qu’ils connaissent ces histoires parce que des trouvères, sur les places publiques ou dans les châteaux, les racontent, par morceaux (laisses successives). C’est la raison pour laquelle ils déclament les laisses 70 à 80 par exemple et que les laisses 81 à 90 sont presque identiques aux précédentes. En fait, les « auditeurs » de leurs histoires sont parfois partis, faisant place à d’autres qui écoutent la suite, laquelle n’en est pas une mais une répétition quelque peu différente de ce qui a déjà été raconté. Ils n’étaient pas si bêtes, au Moyen age !

Résumé :

Raoul propose une réparation à Bernier offensé. Ce dernier la décline ce qui fait entrer Guerri (oncle de Raoul) dans une colère noire. Bernier s’allie contre Raoul avec les fils d’Ybert dont il est aussi l’enfant mais bâtard ainsi que se plaît à le lui rappeler Raoul. Finalement Guerri aura le dernier mot après maintes tentatives des deux camps pour éviter la guerre. Il déclare que tous doivent se tenir prêts pour la bataille.

Ainsi Raoul se présente à la tête d’une armée de dix mille hommes (il s’agit d’une hyperbole bien entendu). Bernier quant à lui avance avec à ses côtés onze mille hommes. Ceux-ci ne manquent pas de prier avant le combat. L’on est très croyant à cette époque, ne l’oublions pas ! La laisse 121 parle du jongleur, Bertolai, témoin de ces affrontements qui peut de ce fait nous chanter cette histoire (la chanter, en fait la fredonner puisque la population ne sait pas lire, d’où le nom de chanson de geste (geste signifiant exploits chevaleresques et non mouvement (attention aux faux amis)).

La bataille fait rage et les fils de Guerri, Garnier et Renier sont tués. Il faut savoir que dans la littérature médiévale les neveux ont plus d’importance que les fils. En effet, l’on peut toujours douter de sa propre paternité mais un neveu (fils d’une frère ou d’une soeur), l’est obligatoirement, même si l’on doute de son père. C’est la raison pour laquelle Guerri s’il est triste pour la perte de ses fils, l’est bien moins que pour celle de Raoul de Cambrai.

combat moyen age

(l’oeuvre figurant ci-dessus provient du château de Blois dont je conseille vivement la visite).

Le combat est un véritable bain de sang. Les hauberts sont transpercés, les destriers fauchés par les épées,les écus frappés… Le texte précise que « La terre est mole, si ot un poi pleü; li [sans] espoisse [le brai et le] palu », ce qui signifie que la terre était molle à cause de la pluie  et que le sang versé rendait la boue et le marais encore plus gluants. Songez que les chevaux ne sont pas des chevaux de courses mais qu’ils ressemblent plutôt à des chevaux robustes et lourds afin de pouvoir supporter les cavaliers et leurs armures donc le poids d’un homme  plus environ 35 à 40 kilos de fer (haubert…) et une épée qui se manie le plus souvent à deux mains tant elle pèse. Les chevaux s’enlisent donc dans les terres spongieuses.

Raoul est un combattant impitoyable. Il tranche des bras, des jambes à ses ennemis qui sont épouvantés face à lui et à son adresse. Ils n’ont que peu de chances ! Et puis, surgit alors celui qui doit lutter contre Raoul, celui qui a été offensé : Bernier.

C’est leur lutte farouche que je vous raconterai la prochaine fois.

Merci pour votre assiduité !