Des histoires pour vous

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13 à table ! Les Restos du coeur

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J’en ai entendu parler. C’était pour la bonne cause… je j’ai acheté :
« 13 à table », Les restaurants du coeur

Comment, quand on aime lire, ne pas joindre l’acte d’achat à l’agréable ? Avec 13 à table », pour chaque livre acheté trois repas seront distribués. J’aime l’idée. Je vous invite donc si vous ne l’avez pas encore acheté à vite rectifier cette erreur ! Ne nous montrons pas égoïstes surtout à l’approche des fêtes. Etre heureux c’est aussi vouloir aider les autres. Quoi ? Vous murmurez ? Il me semble vous entendre dire : « Je vais l’acheter » ou « Plus tard » ou « Il faut que j’y pense »…
Non, non, on ne remet pas au lendemain ce que l’on peut faire aujourd’hui c’est-à-dire que l’on ne rentre pas chez soi sans avoir fait la démarche d’acheter ce petit livre (5 modestes euros) même s’il faut faire un détour. Et puis dites-vous qu’ensuite, une fois cette bonne action accomplie, vous serez content, voire fier…
Je vous disais donc que j’ai acheté « 13 à table », ce recueil de nouvelles. Il faut dire que des pointures de l’écriture se sont mises au travail pour réaliser ce livre. Je n’en citerai que quelques-unes : Musso (je vous ai déjà parlé de lui), Levy, Bourdin, De Rosnay… Etant donné le titre, j’imagine que chaque auteur a écrit une nouvelle relative à un repas et que chacun l’a rédigé à sa sauce, si j’ose dire. Et bien non ! Il n’est pas toujours question de repas.
Donc je prends mon livre, je tire mon voltaire, je cale un coussin dans le creux de mes lombaires et je tourne les premières pages, prête pour le décollage. Sauf que je n’ai pas encore décollé.
La raison ! Je commence par lire le début (je ne suis pas une originale vous direz-vous) avec l’histoire de Françoise Bourdin « Olympe et Tatan ». Je trouve le titre ringard mais après tout il se cache peut-être quelque saveur là-dedans. Un repas de Noël, une invitation, les vieux griefs que tous se vouent dans une famille qui font surface, l’hypocrisie est de la partie et tout ce beau monde se sépare. Fin du récit. Bon, rien d’exceptionnel. Je ne ressens pas le plaisir de la lecture. Qu’à cela ne tienne : un recueil de nouvelles permet une lecture dans le désordre aussi je me propulse à la page 147 pour lire la nouvelle de Musso « Fantôme ». Le titre suscite d’emblée ma curiosité. Premières pages : ça commence pas mal : une femme qui apprend deux bonnes et une mauvaise nouvelle. Elle enquête car elle a rencontré un fantôme. Je suis emportée par le récit, je lis, j’avance. Tiens, me dis-je soudain en jetant un oeil sur les pages 174 et 175 qui se font face, l’histoire s’achève dans quelques lignes. Mais comment tout ceci peut-il être bouclé si vite ? Comment l’énigme va-t-elle être résolue ? Seul un maître dans l’art décrire peut, en quelques paragraphes, mener l’intrigue à son terme de façon exceptionnelle. Hélas, trois fois hélas. L’exceptionnel ne plane pas en cette fin de « Fantôme » et je suis restée sur ma faim, face à un sentiment d’inachevé, de bâclé, de récit écrit à la « je m’en débarrasse ». Quelle déception ! Je me retranche alors chez Lévy que je n’apprécie pas toujours mais bon. Certains de ses romans m’ont permis de m’évader. Le titre « Dissemblance », présente une histoire essentiellement dialoguée. Le thème de la discussion ? Devinez ! La dissemblance de deux êtres et le pourquoi de leurs différences. Sauf que (encore une fois) la deuxième page lue on a compris où l’on allait arriver et force est de constater que je ne me suis pas trompée. Décevant ! Inintéressant !
Alors direz-vous et les autres histoires ? Je dois les lire mais je me demande si ce ne seront pas simplement des lignes juxtaposées, sans réel intérêt narratif.
La critique est aisée, l’art est difficile, c’est vrai et vous pouvez me trouver bien présomptueuse d’oser tirer sur ces auteurs rompus au « best seller ». Peut-être mais il me semble que soit j’en demande trop et l’essentiel est de faire des bénéfices pour les restos du coeur, ce qui est tout à fait louable, soit ils se moquaient du récit et de la qualité de leurs intrigues qui de ce fait est passée à la trappe. Après tout, ils n’en tiraient pas de bénéfice. Sont-ils excusables pour autant ? Je vous laisse le soin de trouver votre réponse à cette question.

Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Je vous demande malgré tout d’acheter ce livre « 13 à table » car tous les goûts étant dans la nature, peut-être aimerez-vous ! Mais plus loin que ces histoires ce sont les repas qu’il faut voir à l’horizon car ne pas manger ou mal manger quand en plus il fait froid c’est tout simplement atroce et l’indifférence ne doit pas animer les hommes du XXIème siècle que nous sommes.

Je terminerai cet article en disant simplement qu’il m’aurait bien plu, à moi, d’offrir un récit concocté pour l’occasion au profit des Restos du coeur et d’apparaître dans « 13 à table ». Mais on ne m’a rien demandé, logique, je ne suis personne. Décidément, les voies de l’édition sont impénétrables !

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Auteur : audreydegal

Romancière auteure de Thrillers, de romans policiers au suspense intense.

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