Des histoires pour vous

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Quelle belle journée !

Quelle belle journée !

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            Le jour n’est pas encore levé mais le réveil de Claire sonne. Il est l’heure.

            Contrairement à d’habitude, elle ne se sent pas agressée. Une douce lumière a progressivement gagné en intensité et elle inonde maintenant la chambre, lui permettant de se réveiller en douceur. Un gazouillement d’oiseaux prend ensuite le relais. On dirait une journée de printemps. Un long bâillement, quelques étirements et Claire se lève. Elle glisse ses pieds dans ses pantoufles et se lève.

            Une odeur de café chaud et de pain l’attire à la cuisine. La veille, elle a pris son de programmer les appareils, qui se sont déclenchés, comme par magie. Elle n’a plus qu’à s’attabler. Elle a du temps devant elle et pourra même prendre une longue douche et profiter plus longtemps de ce moment.

            Un peu plus tard, elle retourne dans sa chambre pour s’habiller.

            — Je mettrai bien ce jean avec ce chemisier Agnès B. J’ai rarement l’occasion de les mettre !

            Elle dépose ses vêtements sur le lit avant de les enfiler. Elle jette un œil par la fenêtre. Les premiers rayons de soleil pointent. Il fera beau !

            — Tu vois Ragnar, dit-elle au beauceron qui dort encore et dresse juste une oreille en entendant sa maîtresse lui parler. Je crois que je vais aller travailler en moto. Ҫa fait un moment que je ne l’ai pas sortie ! On a rarement de pareilles journées au moi de février. Je dois en profiter !

            Le chien se lève, tourne dans sa caisse, une fois, deux fois, trois fois et se recouche exactement au même endroit. Claire le regarde amusée puis elle se penche au-dessus de lui et le caresse. Le chien semble apprécier.

            Avant de quitter son domicile, elle se regarde dans le miroir et, malgré le blouson et le casque intégral qu’elle porte à la main, elle se trouve plutôt à son avantage. Elle a une allure incomparable, presque racée. Le célèbre félin de son cuir, représentatif de la marque Furygan, qui trône dans son dos, ne la contredit en rien. Elle s’empare de son cartable et d’un lainage, au cas où il ferait frais et elle prend soin de refermer la porte à clé, derrière elle.

            La Kawasaki démarre au quart de tour et quelques minutes après, Claire prend le chemin du lycée, comme tous les jours. La route est dégagée mais quelques kilomètres plus loin, elle rejoint une nationale où les véhicules roulent pare-chocs contre pare-chocs. Elle marque le stop et s’apprête à se faufiler doucement mais un automobiliste s’arrête et lui fait signe de s’infiltrer dans le flot de circulation. Claire le remercie d’un signe de la main et passe devant lui. Elle parcourt 300 mètres et tourne à droite, pour emprunter un itinéraire parallèle plus dégagé. Un quart d’heure plus tard, elle arrive devant son établissement.

Quand elle arrive au travail en moto, elle déteste béquiller devant la barrière afin de l’ouvrir. Ce jour-là, par chance, un collègue l’a précédé et elle peut entrer dans s’arrêter. Le parking est déjà bondé mais à l’emplacement où se garent les motos il n’y a personne. C’est parfait.

— Bonjour, lance-t-elle en pénétrant en salle des professeurs. Certains lui répondent avec un sourire, d’autres lui renvoient son salut.

Elle prépare les photocopies nécessaires pour assurer ses cours de la matinée et se dirige vers sa classe, au quatrième étage. Des élèves la reconnaissent. Claire est appréciée dans son lycée. Elle échange quelques paroles avec certains de ses anciens élèves, histoire de savoir comment se passe leur scolarité, cette année. Ils aiment discuter avec elle et savent qu’elle se soucie d’eux même si elle ne les a plus en responsabilité.

La matinée se déroule agréablement. Chacun a fait les devoirs qu’elle a demandés et lorsqu’elle interroge quelque uns, elle s’aperçoit que la leçon est sue.

— Je suis agréablement surprise et je vous remercie. Nous allons pouvoir aller plus loin. C’est parfait. De ce fait, je ne vous donne pas de devoirs pour demain mais pensez tout de même à réviser.

— Oui, madame, lancent-ils comme s’ils n’étaient qu’une seule personne.

— Le cours était vraiment intéressant, lui dit Ivan en quittant la salle.

            — Je suis ravie qu’il t’ait plu.

            — Soyez prudente en rentrant, ajoute Marianne. Il faut être prudent en moto madame !

La sonnerie qui marque la fin des cours de la matinée vient de retenir et tous souhaitent à leur professeur une excellente journée. Claire est ravie. Ces jeunes gens sont à la fois intéressés, travailleurs et bienveillants. Que demander de plus ?

*

Il est midi. Claire se rend à la cantine mais elle a oublié d’acheter de nouveaux tickets repas. Elle s’apprête à faire demi-tour, quand elle sent, au fond d’une de ses poches un bout de papier : un ticket de déjeuner.

            — Formidable ! Je l’avais oublié celui-là.

Elle déjeune en compagnie de collègues, gère les formalités administratives qui lui incombent, saisit les notes des évaluations sur un ordinateur libre parmi les 8 autres anciens PC qui se trouvent dans la salle commune. À 14 heures, elle a un rendez-vous avec un parent pour faire le point.

Elle devrait quitter le lycée vers 15 heures. Elle rentrerait ensuite chez elle, jouerait avec le chien et s’installerait à son bureau pour préparer les cours du lendemain et corriger des copies.

Aux alentours de 18 heures, elle irait dans son club de karaté et elle rentrerait le soir, vers 21 heures pour dîner.

— Vraiment, une journée comme celle-ci est une belle journée ! dit-elle en savourant une tasse de thé. Il est 23 heures. Claire va se coucher.

Devra-t-elle attendre le lendemain matin pour vivre des moments aussi agréables ? Pas nécessairement ! Il existe parfois une autre réalité !

*

La fin de cette histoire prochainement.

*

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Et puis, ça y est, La Muraille des âmes mon thriller policier est en cours de publication. Il sera disponible à l’achat dans quelques semaines, le temps que l’éditeur ait fini son référencement. Bien sûr je vous tiendrai au courant et mettrai, en ligne un résumé, un extrait et la photo de la couverture.

Merci de votre fidélité,

Audrey Degal.

 

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